On n'est pas de toute première fraîcheur, mais nous n'avons aucune courbature. Nous avons passé une bonne nuit, le campement ressemble à un festival mais le délire n'est pas le même. Nous plions la tente et départ pour rejoindre Canala.
La première côte qui ne paraissait pas difficile sur le tracé, nous flingue. On s'accroche et on se dit que le plus dur est fait.
Les paysages sont merveilleux, on devine Canala, mais la route est longue.
Finalement ce sera la descente qui sera le plus pénible. La pluie s'invite et rend le terrain menaçant. Mes orteils me font souffrir et l'arrivée me paraît lointaine.
Au final, on n'est toujours pas ridicules. Belle performance pour les escargots tenaces.
Je suis fier de mon mari. Il a su avancer malgré ses soucis de santé.
Je suis fier d'Isa en mode machine qui ne s'avoue pas vaincue malgré sa glissade sur un rocher qui lui coutera des points de suture et un bel hématome au dos.
Moi, j'ai la larme à l'oeil, car beaucoup m'ont fait douter de mon choix. Mais si c'était à refaire, je chausserais mes baskets sans la moindre hésitation. Dans la vie, quand on veut, on peut.