Steph et Antoine

Nous avons entamé nos vacances sous le soleil de Sept-Meules en Seine Maritime.

Mamie et Papy nous ont offert le gîte spacieux pour accueillir toute la tribu sans se marcher dessus.

Nous avons découvert un coin de France au rythme des petits et grands: plage de galets, les eaux glacées de la manche, les maisons à colombages, la traversée en train de la baie de la Somme, le château d'Eu, le funiculaire de Le Tréport, Rouen ...

Nos neveux et nièces sont devenus si grands et j'ai enfin pu physiquement faire la connaissance du petit dernier, Félix, qui est un adorable rayon de soleil au sourire malicieux.

Entre parties de Skyjo avec les plus jeunes et un escape game partagé avec les aînés, nous avons savouré des instants simples mais inoubliables.

Après une semaine de douce quiétude, nous reprenons la route vers Caen.

En chemin, nous faisons une halte pour nous imprégner de l'atmosphère des compagnons du devoir de Rouen. L'établissement pittoresque résonne déjà comme une source d'inspiration pour mon charpentier en devenir.

Nous profitons de notre courte période sur Caen pour admirer le jardin de Mamie, écouter Laura et Simon qui nous ont offert un concert et retrouver les copains du lycée d'Antoine autour de souvenirs partagés du bon vieux temps.

Pour la seconde étape de nos vacances, nous mettons le cap sur l'île de Ré, mais avant nous posons nos valises chez tonton Ced et Fanny à Clisson.

Un joli coin de France que nous n'avions jamais vraiment vu sous cet angle lorsque nous vivions à Nantes.

Nous faisons la connaissance de Fanny, une femme pétillante et enjouée. Fine cuisinière et une passionnée qui a la main verte.

L'accueil fut royal, dans leur maison pleine de charme où nous nous sommes sentis comme chez nous.

Ces moments partagés furent délicieux, emplis de rires et de confidences, et nous ont rappelé que, malgré la distance, les liens d'amitiés sincères restent intacts et naturels.

Une virée sur Nantes s'imposait, avec une halte au skate park qui a tant compté dans notre histoire. Revenir sur ce lieu de rencontre fut une belle bouffée d'émotion, teintée de nostalgie et de tendresse. Mine de rien, l'an prochain marquera déjà nos 20 ans de mariage...

Mamie nous a offert 1 semaine dans une luxueuse maison de vacances à la Flotte sur l'île de Ré pour ce repos tant attendu. Cette parenthèse de calme et de douceur après ce que nous avons vécu depuis le 13 mai 2024 à Nouméa, nous a permis

de retrouver mon frère après 10 ans d'absence.

Les journées s'écoulaient pleines de petits bonheurs partagés et baignées de soleil et d'air salin:

- bicyclette dans les ruelles pavées, sur les pistes cyclables, sur l'immense pont, dans les marais salants, en bord de mer...

- apéros

- huîtres fraîches en après-midi

- boutiques entre filles

- parties de belote et de chrominos

- marché pour prendre des produits du terroir.

Nous avons eu la chance de retrouver nos amis de la Rochelle avec qui les liens d'amitié restent aussi forts que le temps. L'émotion était palpable à chaque éclat de rire, à chaque confession partagée.

Ma maman toujours aussi agile sur son vélo électrique, nous a fait une chute sur le pont de l'île de ré. Heureusement, son petit-fils était là, prompt à la relever de ses égratignures et hématomes. Plus de peur que de mal.

Pendant ce séjour, on a su s'organiser pour que toute la famille puisse prendre du plaisir avant tout.

Mais toute chose a une fin. Après cette parenthèse enchantée, on rentre installer notre ado à l'internat des compagnons du devoir à Caen. Une étape marquante, mais aussi une séparation silencieuse, celle d'un enfant qui prend son envol, et d'un parent qui doit apprendre à lâcher prise.

La veille du départ, Claire et Loïc nous ont offert une nuit de folie sur Paris.

Et puis, à l'aube, ce fut le retour à 2. Un retour en amoureux, oui, mais bouleversé par la présence absente de notre enfant. C'était un vide déstabilisant. A la fois douloureux et rassurant, de le voir dans l'enthousiasme de cette nouvelle vie qui s'offrait à lui. Je vivais, à cet instant, un deuil silencieux. Celui du lien parental qui évolue, qui se transforme. Un deuil sans fin, car c'est le prix à payer pour voir son enfant grandir.